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Emmenez-moi

Charles Aznavour, 1967

Vers les docks, où le poids et l’ennui me courbent le dos
Ils arrivent, le ventre alourdi de fruits les bateaux

Ils viennent du bout du monde apportant avec eux des idées vagabondes aux reflets de ciel bleu, de mirages
Traînant un parfum poivré de pays inconnus et d’éternels étés
Où l’on vit presque nu, sur les plages

Moi qui n’ai connu, toute ma vie que le ciel du nord
Je voudrais débarbouiller ce gris en virant de bord

Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil


Dans les bars, à la tombée du jour avec les marins
Quand on parle de filles et d’amour un verre à la main
Je perds la notion des choses et soudain ma pensée m’enlève et me dépose un merveilleux été, sur la grève
Où je vois, tendant les bras l’amour qui, comme un fou, court au devant de moi et je me pends au cou de mon rêve
Quand les bars ferment et que les marins rejoignent leurs bords
Moi je rêve encore jusqu’au matin debout sur le port

Refrain

Un beau jour, sur un rafiot craquant de la coque au pont
Pour partir je travaillerai dans la soute à charbon
Prenant la route qui mène à mes rêves d’enfant, sur des îles lointaines où rien n’est important que de vivre
Où les filles alanguies vous ravissent le coeur en tressant, m’a-t-on dit de ces colliers de fleurs qui enivrent
Je fuirai, laissant là mon passé sans aucun remords
Sans bagage et le coeur libéré en chantant très fort

Refrain

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